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Dispositions de clavier
pour la France et la Francophonie
• simple fichier texte, aucun exécutable à télécharger ;
• un outil gratuit de Microsoft fait les pilotes et les installateurs ;
• des classeurs Excel disponibles pour personnaliser ;
• la gravure des touches AZERTY France est respectée.
Une nouvelle proposition pour l'AZERTY arrive.
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S’il fallait ne retenir que trois choses, voici ce à quoi on pourrait penser en cette période de normalisation. ¶
Les claviers que nous avons peuvent continuer de servir. Cela est intéressant aussi par rapport au matériel collecté auprès des entreprises renouvelant leur parc tous les deux ans, puis revendu à prix modique notamment dans les magasins d’AfB France (cf. l’encadré Engagement plus haut)13. ¶
Les claviers existants ne nécessitent ainsi pas de modification du marquage par étiquettes autocollantes, la sérigraphie d’origine étant utilisée autant que possible et permettra toujours de très bien se repérer même en utilisant la variante la plus évoluée des DTMD. ¶
L’Afnor promet une disposition de clavier innovante avec des changements en-dehors de l’agencement des lettres, pour la rendre mieux adaptée au français. Les fabricants qui le souhaitent pourront proposer en France des claviers avec un marquage à la nouvelle norme. Il n’y a en cela rien que de très normal puisque la France n’a pas encore de clavier normalisé, contrairement à beaucoup d’autres pays14. ¶
Cet état de fait est aussi un avantage car la France peut ainsi devenir la première nation au monde à normaliser une disposition de clavier d’ordinateur vraiment performante, c’est-à-dire qui utilise les possibilités offertes par les systèmes d’exploitation. Cela peut se faire en réutilisant le marquage existant autant que possible, de sorte qu’aucun clavier ne devrait être mis au rebut à cause de la nouvelle norme. Nul besoin en effet pour mémoriser les quelques modifications, de les matérialiser sur les touches. Les affectations sont pensées pour se retenir à merveille dans la quasi-totalité des cas, c’est-à-dire toutes les fois que c’était possible. ¶
Pour amener cette performance sur nos claviers, on aurait tort de demander à Microsoft de prendre l’initiative, car le géant de l’informatique ne peut pas se permettre de prendre les devants. D’abord parce que ce n’est pas Microsoft qui pourra à lui seul faire l’unanimité parmi les utilisateurs là où les États mêmes n’y parviennent pas15, et ensuite il faut aussi reconnaître que la création de dispositions de clavier performantes a été externalisée de fait parce que d’autres se sont montrés plus réactifs et plus innovants16. ¶
Le clavier peut faire plus que l’on ne pense d’habitude. Les facilités fournies par Microsoft avec Windows permettent déjà de faire fonctionner des dispositions beaucoup plus performantes que ce que l’on connaît couramment. Pour les créer, Microsoft met à disposition tout ce qu’il faut, et ce gratuitement. Elles fonctionnent pleinement avec les applications correctement programmées, nativement ou portées sous Windows de manière propre et complète. ¶
Pour les dispositions de clavier, les systèmes d’exploitation contiennent plusieurs ressources qui restent habituellement inutilisées – à tort, car ces déficiences sont responsables de bien des situations ennuyeuses qui gaspillent le temps et les “nerfs” des utilisateurs, avec un impact sur les résultats et donc sur le travail dans sa globalité, qui devient moins gratifiant. Dans plusieurs pays concernés, notamment au Vietnam17 et en Allemagne18, les utilisateurs se plaignent que leur clavier soit « trop compliqué ». ¶
Or l’activation de quelques fonctionnalités dormantes et de légers réagencements sur certaines touches résolvent la plupart des problèmes, dans l’idéal sans en créer de nouveaux. Et grâce à l’utilisation courante du standard Unicode19 on peut saisir au clavier une grande variété de symboles sans changer la police. Pour que ce soit formellement possible, il est toutefois nécessaire de réviser une énième fois la norme de clavier ISO/IEC 999520 que la France est aussi politiquement obligée d’implémenter. ¶
Mettre à jour cette norme internationale est une étape essentielle pour mettre la France en état de normaliser un clavier performant, et surtout pour que les autres pays aient la possibilité d’adopter directement les nouvelles facilités. ¶
Le support logiciel est insuffisant pour les développeurs souhaitant travailler dans ce que l’on appelle des environnements spécialisés, et surtout s’ils exigent une interface utilisateur graphique (GUI). Mais la programmation classique augmentée de l’usage de feuilles de calcul permet d’éviter ces limitations. ¶
Il n’existe aucun logiciel spécialisé pour rendre les ressources dormantes de Windows disponibles sur le clavier, car celui qui en principe devrait pouvoir gérer ces ressources21 est victime de limitations arbitraires et contre-productives. Quant au logiciel gratuit de Microsoft, il n’a jamais été prévu pour tout gérer mais seulement pour dépanner, tout d’abord la NSA22 et ensuite tout utilisateur qui a besoin de mettre plus ou autre chose sur son clavier sous Windows. Mais il contient un utilitaire de génération de pilotes qui autorise à programmer les pilotes directement en langage C, et ça c’est la liberté avec pour seules limites celles de l’OS. Un bon éditeur de texte23 et un bon tableur24, avec un bon guide des sources25, constitue quasiment tout ce qu’il faut pour faire des dispositions les plus performantes et agréables à utiliser qu’il soit possible de faire sous forme de driver Windows. ¶
Voici une liste non exhaustive de tâches qui sont effectivement réalisables, que ce soit dans le cadre du processus de normalisation désormais bien lancé, ou en-dehors de ce cadre. Les propositions sur lesquelles auront débouché les études officielles seront soumises au public en 2017, et toutes les suggestions seront recueillies26 et traitées pour finaliser une norme qui dans l’idéal sera publiée avant la fin du quinquennat de François Hollande, faute d’avoir pu l’être début 2017. ¶
Comme on sait, l’état « défectueux » et inadapté de la disposition de clavier que le système d’exploitation majoritaire avait été amené à réserver pour la France est une calamité gaspilleuse de temps et génératrice de fautes. Le contenu de cette phrase correspond aussi à la position officielle de l’État, à ceci près qu’il évite de viser l’environnement Windows et PC-compatible (sachant que sur Mac plus de caractères sont accessibles mais sans être visibles)27. ¶
Cette situation s’explique par l’absence de norme, une particularité française selon le Ministère qui constate que « contrairement à la plupart de ses voisins européens, même francophones, la France ne dispose pas, aujourd’hui, d’une norme décrivant le clavier utilisé sur les différents matériels informatiques traditionnels ». Faute de norme en effet, Microsoft ne dispose d’aucun moyen de coordination avec les constructeurs28. ¶
L’absence ne norme est aussi une raison suffisante pour ne pas mettre à jour les répertoires de touches mortes, où l’Ÿ manque toujours bien que le symbole € ait été introduit en même temps — et ajouté en AltGr+E sur directive européenne. ¶
Jusqu’alors le soin de pallier les lacunes était laissé aux programmes comme Word et aux utilisateurs qui comme moi ajoutaient des batteries supplémentaires d’autocorrections et de raccourcis Clavier+, le célèbre logiciel français de raccourcis clavier qui peut “aussi” insérer des séquences de caractères. Désormais nous avons la chance que le gouvernement français prend lui-même les choses en main. Comme il s’agit de notre expression écrite, c’est le Ministère de la Culture et de la Communication, et en son sein, la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF) qui a mandaté l’AFNOR pour mener à bien le projet29. ¶
En théorie la chose relève aussi de la compétence des ministères de l’Économie, de l’Éduction nationale, de l’Enseignement supérieur, et de la Santé en ce qui concerne l’ergonomie du poste de travail30. ¶
Personnellement j’avais commencé à essayer d’optimiser le clavier français quelques mois avant, en 2014. C’était l’année après ma formation en bureautique. J’ai toujours travaillé avec des logiciels gratuits de Microsoft et d’autres auteurs et éditeurs. Pour les pilotes de disposition, j’utilise le MSKLC (Microsoft Keyboard Layout Creator)31 et les logiciels qu’il contient, sauf pendant quelques mois où j’utilisais le WDK (Windows Driver Kit, également gratuit et de Microsoft)32. ¶
En 2016 je développe un nouveau script en batch (langage de programmation simple utilisé sur la Console, l’interpréteur de commandes Windows) pour davantage automatiser la manutention lors de la compilation des pilotes et m’aider ainsi à développer une nouvelle gamme de dispsitions plus ou moins rétrocompatibles pour tous les Français utilisant Windows, dans l’espoir qu’elles pourront aussi être portées sous Mac OS X et sous Linux. Ce programme en batch est destiné en même temps au grand public et contient dans cette optique des rubriques d’aide et une interface utilisateur avec des menus, le tout avec moult couleurs (parmi les 16 possibles). Car il s’agit aussi de pallier le manque de logiciel de création de claviers complet permettant l’utilisation de toutes les ressources prévues dans Windows. ¶
Les quelques idées qui suivent se sont cristallisées au fur et à mesure de l’avancement de ce développement de disposition de clavier. Ce sont des principes pragmatiques conçus a posteriori au contact de la réalité. Cela fait qu’ils se prêtent à démontrer l’intérêt de prendre ses dispositions. Quelques-uns reflètent forcément le cahier des charges du nouveau clavier de France pour autant qu’il est interpolable en l’absence d’un tel document à ma connaissance. ¶
S’il est hors de question de mettre au rebut le moindre clavier à cause d’un changement de disposition, apposer des étiquettes autocollantes sur les touches n’est pas non plus un geste évident. D’où l’intérêt des dispositions qui allient innovation et cohérence avec le marquage existant, qui continue de servir pour se souvenir de ce qu’il y a sur chaque touche. ¶
La solution la plus facile dans ce sens étant la pleine rétrocompatibilité, les dispositions trilogiques multimodales prévoient une variante d’entrée de gamme (variante 0) qui s’en rapproche d’assez près. Ensuite, si par exemple on change de niveau les chiffres et quelques autres caractères en périphérie, les touches permettent toujours de s’y retrouver. On n’a pas à s’en faire si l’évolution de la disposition de clavier conduit à s’éloigner légèrement de ce qui est imprimé sur les touches, car tout ce marquage est parfaitement en phase avec les possibilités du temps qui le vit naître. ¶
Voire, il n’y a rien que de très normal que le clavier actuel soit insuffisant : Il tire ses origines d’une époque où les ordinateurs ne pouvaient traiter plus de 128 caractères différents dans une chaîne de texte. Il n’y avait alors guère de place pour les majuscules diacritées ni les digrammes soudés à côté des minuscules diacritées françaises. Cette situation elle non plus n’avait rien de choquant, car elle était parfaitement cohérente avec une longue tradition dactylographique. ¶
C’est seulement depuis que la typographie et l’informatique se sont unies, que les claviers hérités ne sont plus adaptés à certaines tâches des utilisateurs. Entre-temps en effet les organismes de normalisation ont élaboré de nouveaux systèmes de codage, dont le plus abouti est le standard Unicode, résultat de la fusion en 1993 des travaux du consortium Unicode33 avec le projet similaire de l’ISO jointe à l’IEC34. ¶
On vit alors fleurir différentes méthodes de saisie qui ont le système D en commun tant que les éditeurs de systèmes d’exploitation étaient en train de mettre au point le cadre qui permet aujourd’hui de programmer des claviers assez performants, pour travailler mieux et plus vite. ¶
La seule chose qui fait un peu mal, c’est l’inégalité des différents pays sur le front du progrès ; certains prennent de l’avance tandis que d’autres restent en retrait. Et ce ne sont pas forcément les plus grands qui vont le plus vite. Que l’on considère cela comme normal ou non importe peu au final, l’essentiel étant de se mettre au travail dès que les besoins se manifestent. ¶
Si du côté des caractères Latin-935, les choses sont souvent très bien gérées36, des difficultés se rencontrent parfois au niveau des espaces accompagnant les ponctuations éligibles, et par rapport aux exposants dans certaines abréviations. ¶
Personnellement j’aime bien le français intégral avec ses accents et cédilles sur ou sous les majuscules. Je l’aime pour sa rigueur, qui ne laisse pas place à l’impression qu’une fois adulte (majeur ≡ majuscule), on s’affranchirait de toutes les règles. Ce raccourci mental prend en compte le fait que les enfants dans leur grande intelligence font souvent des analogies qui ont tendance à échapper aux adultes. ¶
Il se trouve qu’il est relativement facile de se donner les moyens de (se) “taper” ces fameuses majuscules diacritées qui entrent de plus en plus nombreuses sur la scène des publications électroniques, sans même parler des livres où elles font partie intégrante du répertoire. La mode est aujourd’hui à la diacritation complète. Il est vrai que cette marque d’égard facilite bien la vie des personnes d’autres origines ayant le plaisir de lire le français. Au vu du clavier, le premier réflexe est alors de caser ces majuscules là où il reste de la place. Mais sans toucher aux caractères déjà en place on se retrouve soit avec des majuscules qui pour être sur la même touche que leur minuscule, ne sont pas au niveau Majuscule37, soit qui pour être à ce niveau, doivent s’esquiver sur d’autres touches, évinçant des symboles moins fréquents et qui parfois ne sont pas transférés ailleurs38. Certes tant que toutes les majuscules ne sont pas en Majuscule de leur minuscule, l’agencement est considéré comme contre-intuitif. ¶
Il reste toutefois que les majuscules sont prises en charge. Il n’en est souvent pas de même en ce qui concerne les espaces insécables et la mise en exposant, qui augmentent les complications à la saisie et font du français une langue qui nécessite des éditeurs d’entrée, au minimum de type autocorrection, pendant que les langues à écriture latine en sont généralement dispensées si un clavier dédié est utilisé. Or il est possible de programmer un tel clavier de manière à ce que le français puisse être saisi directement en texte brut, et ce dans tout environnement, conformément aux recommandations du ministère de la Culture. ¶
La prise en charge des espaces insécables se complique par des difficultés techniques et des préférences qui différencient outre mesure les deux espaces insécables pouvant être utilisées avec les ponctuations hautes. L’espace insécable classique (EIC) U+00A0, souvent mise en avant, est défaillante dans un certain nombre de contextes extrêmement courants, en plus d’être dépréciée en typographie pour cet usage, sauf avec le deux-points, tandis que l’espace fine insécable (EFI) U+202F manque dans certaines polices et n’est pas mise en évidence dans les traitements de texte. Pour éviter de pénaliser les utilisateurs hors autocorrection qui se donnent la peine d’assurer une mise en page correcte, la solution consiste simplement à pouvoir disposer sur le clavier, de séquences automatiques espace insécable (l’une ou l’autre) plus ponctuation, en plus des ponctuations isolées. Cela évite la double peine de galérer avec les espaces insécables – tantôt manquantes, tantôt en trop. Car cette spécificité française vaut la peine d’être soignée, et il serait dommage de l’abandonner comme on le voit parfois sur internet39. ¶
L’autre défi, les abréviations avec exposant(s), est traditionnellement relevé en parant au plus pressant à l’aide du symbole degré, pour l’abréviation de ‘numéro’ qui est la plus illisible sans exposant, alors que pour le singulier, l’indicateur ordinal masculin est souvent le moindre mal – mais pas l’idéal non plus parce que dans certaines polices il est souligné, et surtout parce qu’il ne se décline pas au pluriel. On arrive ainsi à un autre exemple de l’usage de séquences automatiques sans autocorrection, grâce au fait d’utiliser une disposition de clavier standard programmée pour insérer « nᵒ » ou « nᵒˢ » (avec lettres exposants) par une seule combinaison de touches. Une touche morte ‘exposant’ permet par ailleurs d’émuler la mise en exposant avec tout l’alphabet minuscule sauf le ‘q’40, avec des lettres encodées comme telles, bien que non dans ce but. ¶
Comme on sait, en français l’e dans l’o dans les mots comme œil, cœur ou œuvre n’est pas une option mais une obligation depuis que cette option d’orthographe avait été officiellement retenue. Pareil pour l’e dans l’a. Mais ils tardent d’arriver sur les claviers, malgré tous les efforts41. Préparons-leur un accueil triomphal, si la disposition le permet. ¶
La circulaire42 qui les a rendus facultatifs visait uniquement à combattre le stress du personnel face à un jeu de caractères ISO Latin-1 incomplet43 et, depuis qu’il a été complété sous forme de Windows-1252 alias ANSI puis d’ISO Latin-9, face aux seuls claviers défectueux44. En bon professionnel à l’ère d’Unicode on n’a évidemment plus besoin de ce passe-droit. Le grand gagnant est la langue française, et avec elle toutes les personnes qui ont les lettres Æ ou Œ dans leurs noms ou prénoms45. ¶
Pour que sur le clavier, l’Æ et l’Œ ne continuent pas de ressembler à une « option »46 ou à une « alternative »47, il est sans doute indispensable de les placer en accès direct, à l’instar des é, è, ç, à, et un peu comme l’Œ sur la disposition Latin-9 sous Xorg48. ¶
Contrairement au danois (Æ) et au néerlandais (IJ), le français ne compte pas les ligatures orthographiques comme des lettres à part entière. Les machines à écrire offraient la possibilité de les produire grâce au demi-retour arrière. Dans les premiers jeux de caractères, il y avait si peu de place qu’il fallait même sacrifier des symboles informatiques pour avoir des minuscules accentuées. Quand l’Œ fit enfin – non sans peine – son entrée49 dans les jeux de caractères, il était trop tard pour les claviers les plus courants50. ¶
Le remède aurait pu être une norme de clavier complète, consensuelle et adoptée par les utilisateurs. En 1974, l’Afnor tenta effectivement de mettre en place un clavier français. Mais sans compter qu’il aurait été sans Œ du fait de l’inexistence informatique de cette lettre, il s’agissait aussi de faciliter la circulation des personnes entre la France et les pays anglophones, et pour ce faire, d’abolir la petite optimisation française en revenant au QWERTY. Cela entraîna malheureusement – mais finalement, vu d’aujourd’hui, sans réelle surprise – l’échec de la tentative51. ¶
Aujourd’hui la France a la chance historique de se doter d’une disposition de clavier vraiment française pour les ordinateurs. Profitons de cette chance pour nous offrir ce clavier et en faire cadeau aux générations futures ! Si la disposition le permet52, la lettre emblématique qu’est l’Œ y est la bienvenue pour figurer en bonne place, c’est-à-dire en accès direct. ¶
Le français intégral ne fait peut-être pas l’unanimité parmi les utilisateurs, mais il existe d’autres raisons qui plaident en faveur du passage à un clavier 2.0 quel que soit le niveau de rétrocompatibilité choisi. ¶
La pilule amère qu’est un changement de disposition après tant de décennies, perdra probablement beaucoup de son amertume si les nouvelles dispositions se distinguent de l’ancienne non seulement par la présence des caractères nécessaires au français intégral, mais aussi par une meilleure accessibilité des chiffres grâce à des fonctionnalités dont l’implémentation sur un clavier national normalisé serait une première mondiale. Il s’agit de pouvoir mettre le clavier dans un état stable où les chiffres sont en accès direct sans que les lettres soient forcément bloquées en majuscule. Les lettres précomposées et les touches mortes s’éclipsent bien sûr, mais on a tout ce qu’il faut pour écrire les langages basés sur l’anglais, avec l’apostrophe informatique, le tiret et le tiret bas en accès direct. La touche qui fait ça est la bascule Kana, ou “Pro” comme programmeur. Tous les exposants étant accessibles au minimum via la touche morte circonflexe, c’est la touche de l’exposant 2 qui se prête à accueillir cette bascule Pro. ¶
Une autre manière d’accéder aux chiffres est le pavé numérique élargi accessible sur le bloc alphanumérique de n’importe quel clavier tant que l’utilisateur appuie sur une touche. Sous Windows on n’a qu’une seule bascule supplémentaire, mais quatre modificatrices additionnelles. En utiliser une pour l’émulation de pavé numérique étendu permet d’avoir l’avantage de la rapidité, et de la sûreté dans le sens où cela évite d’avoir besoin de plus de témoins lumineux – admettant qu’à la bascule Pro il faudrait pouvoir associer le voyant Verrouillage numérique, dont on n’a plus besoin du fait que le pavé numérique physique est libéré de ses fonctions d’édition pour rendre disponible le niveau Majuscule. Quel que soit par conséquent le pavé numérique présent ou absent, on sera sûr d’en avoir toujours un, même si les touches sont décalées. On pallie ainsi la tendance actuelle à ne plus avoir de pavé numérique au niveau Fonction des claviers compacts. ¶
Sans utiliser d’autres ressources que celles normalement disponibles, on aboutit à une interface de saisie augmentée capable de faire oublier jusqu’à la raison officielle qui était à l’origine de l’évolution du clavier ! ¶
La France s’y prend tard, et on aurait tort de se le cacher car paradoxalement – et fort heureusement – ce n’est pas forcément un inconvénient. Ce handicap apparent peut se transformer en véritable atout si nous en profitons pour apprendre des erreurs que les autres ont eu la malchance de commettre entre-temps. ¶
Se départir de certaines idées préconçues pour nous aider nous-mêmes et apporter des solutions à de nombreux pays qui ont les mêmes défis à relever, telle est bien la mission que la France avait choisie vers le milieu des années 1980, et qu’elle a donc le devoir de mener à bien. Il vaut mieux tard que jamais. ¶
Le fait que la normalisation de clavier n’ait pas abouti en France à cette époque relativement lointaine a conforté beaucoup d’entre nous dans l’idée reçue (fausse) que l’orthographe explicite de notre langue serait optionnelle, et que le clavier de dépannage qui constitue l’outil de travail de la plupart des utilisateurs, serait suffisant. C’est une réaction normale, et le torrent de commentaires acidulés qui a baigné l’annonce de la normalisation, est quelque part la réaction saine d’une nation qui se respecte et qui n’aime pas être prise en défaut. ¶
D’un côté on ne touche donc pas à un clavier qui date d’une époque où le jeu de caractères utilisé pour le français en France ne comportait aucune majuscule diacritée53, prédécesseur d’un autre qui incluait ces dernières, mais excluait délibérément le œ/Œ pour des raisons techniques, ainsi que l’Ÿ dont seule la minuscule fut incluse – un comble pour une langue où la capitalisation des noms est obligatoire dans beaucoup de contextes.54#|`|^ ¶
Mais heureusement, à l’autre bout de lʼéventail, on se réjouit de l’émergence du bépo, disposition ergonomique qui en même temps supporte le français intégral55. ¶
La diversification pratiquement définitive de l’expérience utilisateur renvoie dans le domaine de l’utopie cette « unicité de l’expérience » qu’il serait souhaitable de pouvoir mettre en place par souci de rationalisation. Depuis que l’ergonomie est à portée de main, on a beaucoup moins de bonnes raisons de rester sur l’azerty, et nous pouvons tous être tentés de sacrifier quelques heures perdues pour nous reconvertir. Les études “scientifiques”56 qui visent à démontrer que les dispositions sous-optimales et des habitudes qui vont avec auraient un coût économique nul – en termes de rendement mais aussi et surtout en termes de santé des travailleurs – sont fortement biaisées par des défauts de méthode57. ¶
Que des dizaines de millions d’utilisateurs en France se retrouvent aujourd’hui avec un clavier qui n’est pas vraiment le meilleur parmi les claviers français du monde – Canada, Belgique, France, Suisse (et qui est probablement le plus mauvais) – est dû notamment au fait que l’innovation de Claude Marsan58 a eu des difficultés à l’implémentation parce qu’elle utilisait davantage de touches et surtout parce qu’elle était en avance sur son temps. Mais c’est dû aussi au fait que les avertissements qu’Yves Neuville59 ne manqua pas d’émettre dans sa clairvoyance, n’ont pas eu l’impact nécessaire. ¶
Il faudra donc bien se résigner à mettre une croix sur l’unicité de l’expérience, et multiplier les alternatives performantes, rétrocompatibles à divers degrés, dans l’espoir d’arriver ainsi à couvrir tout l’éventail d’attentes. On multiplie les solutions afin que chacun‧e puisse y trouver son compte. Si par la suite, les pratiques convergent vers un consensus majoritaire, ce sera bien, car l’unanimité est probablement une utopie. Et si le choix majoritaire plébiscite l’ergonomie, ce sera encore mieux. ¶
J’en viens sans doute enfin à l’essentiel : Le clavier de France doit porter les valeurs de la République. Cela est d’autant plus vrai quand la nouvelle disposition a été commandée par le gouvernement, en l’occurrence la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, à la demande du ministère de la Culture et de la Commnunication. ¶
Pour qu’une disposition de clavier soit conforme à la trilogie républicaine, elle doit assurer la liberté des utilisateurs. Liberté de choisir sa disposition, mais aussi liberté de choisir ses caractères, par exemple entre les deux variantes du symbole ‘inférieur ou égal’, ou entre l’apostrophe typographique, la lettre apostrophe – préférée parfois en anglais, notamment faute d’apostrophe proprement dite – et l’apostrophe informatique. Cela inclut la liberté d’écrire toute langue qui s’écrit avec le même alphabet, et implique de pouvoir entrer par le clavier les caractères spéciaux de l’écriture latine. Liberté enfin d’écrire partout sans être dépendant des facilités logicielles60. ¶
Cela devient encore plus clair quand on voit le clavier à la lumière de l’égalité. Le clavier de France doit permettre la saisie dans tout système d’écriture ou de translittération qui a l’écriture latine en commun avec nous. Exclure des caractères latins, c’est pratiquer une forme de discrimination, qui est totalement injustifiée dès lors qu’il est techniquement possible de les inclure tous sans compliquer le clavier. Mais l’égalité, c’est aussi celle des Français aspirant à l’orthographe intégrale, qui doivent pouvoir bénéficier des mêmes facilités que ceux qui pour une raison ou une autre souhaitent présenter leurs textes dans l’orthographe simplifiée. ¶
L’égalité demande aussi à ce que les discriminations entre utilisateurs soient abolies. Tout le monde a droit au même clavier, et l’outil qui peut le plus peut le moins, surtout quand il s’agit de ce petit logiciel poids de plume qu’est le pilote de disposition. Il n’y a aucune raison de faire deux poids deux mesures, attitude qui vise à réserver aux spécialistes les claviers complets, au mépris de ceux que l’on taxe souvent d’« utilisateurs lambda », qui prétendument n’en auraient pas l’“utilité”. ¶
La République française, c’est aussi et surtout la fraternité – dans l’idéal du moins. La fraternité des Français entre eux est l’une des bonnes raisons de placer au même niveau que l’accent circonflexe l’accent aigu, fréquent en occitan. La fraternité avec nos voisins d’Europe conduit à s’offrir aussi des facilités pour écrire des noms et des bouts de phrase en grec et en cyrillique – le maximum qu’on puisse faire sans dépasser les ressources d’un pilote de disposition au format Windows, et en même temps le minimum à prévoir pour économiser les allers-retours vers des dispositions agencées selon d’autres principes que ceux de l’azerty. ¶
Et par égard pour nos frères et sœurs de la Francophonie, nous devons nous donner les moyens d’entrer les caractères latins qu’ils utilisent dans toutes les autres langues pratiquées dans leurs pays et donc souvent aussi en France – et que nous sommes invités à apprendre grâce aux nombreux guides disponibles en français dans toutes les bibliothèques. Actuellement une partie des locuteurs de langues africaines peuvent écrire ces langues sur tout ordinateur en France, pendant qu’une autre partie ne le peut pas, à cause du manque de quelques lettres. Cette injustice ne doit pas durer. On ne peut pas arguer de l’oralité, car des langues comme le bambara sont des langues écrites, et potentiellement toutes les langues le sont sans discrimination aucune. ¶
Fraternité enfin avec tous les peuples de la planète, ce qui se traduit au niveau du clavier par ce qui est techniquement faisable : au moins le support de l’écriture latine dans son intégralité. Comme l’a dit le sociologue et philosophe Edgar Morin dans un autre contexte : « Les vertus de la complexité, c’est, dans ce domaine aussi, embrasser plutôt qu’élaguer, c’est mettre en perspective plutôt que compartimenter. »61#|`|^ ¶
Les normes internationales sont une bonne chose quand elles guident les nations à atteindre l’optimum sans refaire le développement chacune pour son compte. Pour le clavier d’ordinateur, la norme internationale est toujours en évolution. ¶
Nul doute que la France est aujourd’hui politiquement obligée d’implémenter une ISO/IEC 999562 qu’elle avait elle-même mise sur les rails, et pour ce faire, de coopérer avec les rédacteurs et concepteurs qui ont su faire évoluer la norme entre-temps. Cependant tout indique que cette base n’est pas encore prête et qu’ISO/IEC 9995 doit pouvoir bénéficier d’une nouvelle révision avant que ses implémentations nationales puissent être couronnées de succès. À la France dès lors de reprendre le flambeau pour négocier un compromis qui puisse intégrer le passé sans sacrifier ni la performance des claviers, ni l’expérience utilisateur des Français et des autres peuples de la planète. ¶
Malheureusement, aucune des trois implémentations nationales que la norme ISO/IEC 9995 a connues en 22 ans d’existence (1994–2016) n’a eu le succès escompté, car chacune a été jugée trop compliquée, au dépit des meilleures intentions qui avaient guidé le développement de chacune d’entre elles. Le premier réflexe est de chercher la faute dans la norme-cadre, cette fameuse ISO/IEC 9995. Celle-ci apparaît comme étant grevée de plusieurs déficiences, notamment la non-prise en charge des claviers ayant les chiffres ailleurs qu’en position de base (accès direct), lacune en lien avec l’absence d’une option permettant d’utiliser la première touche de la première rangée comme bascule partielle agissant par exemple sur les touches des chiffres. ¶
Autre déficience, l’impasse faite sur la touche compose, pourtant demandée par Yves Neuville. Après avoir plaidé pour les majuscules diacritées, l’auteur poursuit : « De même il est souhaitable de proposer la création d’une touche de combinaison permettant de superposer deux signes différents. Ainsi la fonction combinaison succédant au signe barre oblique et précédant le signe égal permettrait d’obtenir le signe inégal. Associée au signe indiciation ou au signe exponentiation, elle ouvrirait de très vastes possibilités de liaisons allant jusqu’à rendre superflue la présence de bon nombre de signes figurant actuellement dans certains projets de normalisation internationale. Ainsi la D.P. 8884 "Disposition du clavier pour plusieurs langues alphabétiques latines", serait notamment libérée de toutes les fractions affectées sur la première rangée du clavier proposé. Ceci ne pourrait qu’en simplifier l’établissement définitif et en faciliter considérablement la mémorisation. »63#|`|^ ¶
Ces préconisations précoces sont toujours d’actualité, à ceci près qu’elles s’inspiraient de la composition par retour arrière comme elle était pratiquée aux débuts de l’informatique, alors que dans la technologie actuelle, la touche compose introduit les séquences, les fractions visées étant entrées par {compose} {chiffre} {chiffre}. Sur les DTMD par exemple, pour saisir « 2½ », on bloque le pouce droit sur [AltGr] pour taper {2} {compose} {1} {2}. La touche compose étant dans tous les cas en [Pro]+[espace], cela revient à taper [Pro]+({2} [espace] {1} {2}). ¶
Une troisième déficience grave de la norme internationale est sa prise en charge trop tardive du modèle Unicode de représentation des caractères diacrités. Quand il était encore temps – la norme a été publiée en 1994, avant que le fonctionnement clavier de Windows fût figé – rien n’a été prévu pour entrer les séquences composées d’une lettre de base avec un ou plusieurs diacritiques combinants, alors que ces séquences font partie du jeu de caractères universel (codé sur plusieurs octets) qui est le fruit, publié deux ans auparavant, des efforts conjoints du consortium Unicode et de l’ISO/IEC. Ce ne fut qu’en juin 2015 que l’ISO/IEC octroya une solution en spécifiant un éditeur d’entrée d’un fonctionnement particulier. Cet éditeur d’entrée fonctionne uniquement avec des pilotes de disposition qui ont ceci de particulier que les caractères de touches mortes sont des diacritiques combinants, et non des caractères espaçants. Comme on imagine sans peine, de tels pilotes de disposition risquent de dégrader l’expérience utilisateur s’il leur arrive de fonctionner en autonomie, à moins que toutes les lettres de l’alphabet soient spécifiées avec chaque touche morte. Les diacritiques combinants étant des caractères parfois difficilement décelables, on évite normalement de les utiliser comme caractère de touche morte64. ¶
En pratique, l’ISO bon gré mal gré a lancé un défi aux éditeurs d’entrée déjà existants et qui fonctionnent avec des pilotes de disposition normaux, utilisables aussi sans éditeur d’entrée. On peine à imaginer Microsoft se prêter au jeu macabre de saboter l’œuvre de Marc Durdin, fondateur de Tavultesoft et créateur du logiciel de clavier Keyman, très répandu dans le monde et acquis par SIL International en début d’automne 201565. ¶
Il était pourtant connu qu’une norme sur les touches mortes efficace et opérationnelle doit demander plutôt à ce que les caractères de touche morte soient des lettres significatives, reconnaissables par l’utilisateur, car cela évite un certain nombre de problèmes et apporte des avantages supplémentaires. On savait en outre que l’espace après une touche morte doit faire insérer le diacritique combinant – et non plus le diacritique espaçant (ou l’une des deux formes espaçantes), bien moins utile par touche morte vu que les caractères informatiques – dont le tilde et le circonflexe ou caret – doivent être accessibles par touche vive. Pour insérer un diacritique espaçant par touche morte, par exemple dans un but pédagogique, on fait suivre l’une des deux espaces insécables66. ¶
Ces espaces insécables étaient absentes des claviers hérités, définis à une époque qui ne connaissait pas les diacritiques combinants façon Unicode. Autre impasse : la fonctionnalité “compose” intégrée à la disposition, implémentée par chaînage de touches mortes. Cette fonctionnalité peut assurer une partie du support des jeux de caractères. Le thorn par exemple, lettre si souvent abusée quand elle est sur une touche, peut s’obtenir simplement par {compose} {t} {h}, tandis que le thêta grec utilisé dans l’alphabet (r)romani standard – et appelé « thêta latin » – peut être saisi par {compose} {t} {l} ou mieux encore, {compose} {d} {t} d’après les deux valeurs phonétiques de cette lettre en rromani. ¶
Malheureusement ces différents points n’ont pas encore été pris en compte. Tout reste à inscrire sur la feuille de route de la prochaine révision d’ISO/IEC 9995. ¶
Écrire des normes en imaginant les choses, c’est bien ; encore faut-il que les belles idées puissent se concrétiser. Or la programmation des pilotes de disposition de clavier d’ordinateur est un domaine particulièrement riche de contraintes. Mieux vaut donc partir de la réalité pour éviter les désappointements. ¶
Le défaut méthodologique qui a largement contribué à plomber le succès des deux ou trois implémentations qu’ISO/IEC 9995 a connues en deux décennies, est l’insuffisance de la prise en compte des environnements dans lesquels les dispositions de clavier seront implémentées. Une fois qu’ISO/IEC 9995 était publiée en 1994 – sans que rien dans ses spécifications ne soit prévu pour assurer le support d’Unicode – Microsoft a été amené à figer l’interface clavier de Windows, et aucune nouvelle fonctionnalité du clavier ne peut dès lors être implémentée nativement sous ce système, c’est-à-dire par le moyen d’un pilote de disposition – contrairement aux éditeurs d’entrée comme Tavultesoft Keyman de SIL. ¶
Il est de bon conseil de se renseigner sur les possibilités offertes par les principaux systèmes d’exploitation avant d’écrire des spécifications de disposition de clavier internationales ou nationales, afin d’éviter la rupture entre les spécifications et les implémentations. Les précédents ont montré que les dispositions sont altérées lors de l’implémentation faute d’adaptation des exigences aux moyens techniques. À la différence d’un logiciel ordinaire, un pilote est soumis à des limitations et ne peut pas faire tout ce que l’on peut vouloir qu’il fasse. Néanmoins, il peut parfois plus que ce que l’on ose espérer, voire davantage que ce que l’on croit savoir pour l’avoir lu ! ¶
Il est particulièrement troublant de noter que le clavier Canadien standard et les nouveaux claviers Allemands normalisés ont souffert à différents niveaux lors de leur implémentation sous Windows alors même que l’auteur du clavier Canadien standard avait écrit beaucoup de drivers67, et que l’auteur des claviers Allemands normalisés de 2012 avait créé une disposition fort complète auparavant68. ¶
En conséquence, écrire des spécifications de clavier complètes de manière optimale revient en pratique à déjà programmer le clavier. Car c’est seulement en programmant que l’on peut voir en définitive ce qui précisément peut et devrait figurer dans les spécifications. ¶
Épée à double tranchant s’il en est, la rétrocompatibilité se situe quelque part entre le gage de réussite et l’écueil à éviter. Beaucoup est alors fonction de la base de départ, qui n’est pas du tout la même en France qu’en Allemagne. ¶
En Allemagne il a été possible de faire de nouvelles dispositions rétrocompatibles à 100 %69 parce que le clavier existant permettait déjà d’écrire l’allemand intégral – les umlaute avec tréma aussi en majuscule – sauf l’eszett majuscule, qui n’est dans Unicode que depuis 2008. Ce n’est malheureusement pas le cas de la France, mais qu’à cela ne tienne, nous ne sommes pas à court de solutions, du maintien du statu quo avec des ajouts discrets jusqu’à une remise à plat plus ou moins poussée. ¶
Au sein de cette fourchette large, la rétrocompatibilité apparaît tantôt comme une évidence, tantôt comme un boulet au pied de quoi se débarrasser coûte que coûte. Du premier point de vue, c’est avec beaucoup de discrétion que le français intégral doit être ajouté sur le clavier, fût-ce au prix de solutions non standards comme les majuscules accentuées en Maj+AltGr. Le second point de vue au contraire conduit à sacrifier des automatismes bien rôdés dans le but d’être plus à l’aise une fois les nouvelles habitudes prises. Selon la manière de voir les choses, maintenir en place tous les détails de l’azerty existant peut en effet être contre-productif si le résultat est plus dur à utiliser. ¶
Ce que j’appelle la “rétrocompatibilité-boulet-au-pied” serait alors celle qui pénalise les utilisateurs souhaitant écrire en français intégral, tout en n’apportant aucun plus aux utilisateurs désirant poursuivre la saisie en français simplifié, avec ou sans autocorrection derrière. Je pense donc qu’il ne faudrait pas laisser pour compte les personnes motivées et intéressées par une certaine amélioration de l’outil de travail, et prêtes à modifier leur utilisation de quelques touches en périphérie. Sans parler de toutes celles et ceux qui se sont laissés convaincre par l’intérêt de l’ergonomie et sont prêt‧e‧s à utiliser le bépo70. ¶
Les présentes propositions s’adressent surtout à tou‧te‧s celles et ceux qui souhaitent garder les lettres en azerty mais qui aiment le français intégral ou qui tout au moins sont obligé‧e‧s de le pratiquer, et qui sont intéressé‧e‧s par un certain nombre de facilités, quitte à en profiter éventuellement pour acquérir de plus ou moins nombreux nouveaux réflexes. Ainsi les variantes nᵒˢ 0 et 1 ne touchent que très peu à la carte de l’azerty actuel. Puis petit à petit, à mesure que le numéro de variante s’incrémente, des changements progressifs et logiques permettent à chacun‧e de décider jusqu’où il ou elle veut aller, afin que personne ne soit amené‧e à se priver des fonctionnalités étonnantes et de la multilingualité implémentables directement sur le clavier sous Windows et les autres systèmes. ¶
Les complications inutiles et contre-productives sont souvent issues de bonnes intentions, dans l’idée de rendre service à l’utilisateur, mais plus souvent elles résultent d’une simple méconnaissance des moyens techniques. ¶
Ce que les utilisateurs attendent sûrement d’un clavier grand public, c’est qu’il soit simple à utiliser, et qu’il soit facile de s’y retrouver en voyant ce qui est gravé sur les touches. Parmi les moyens d’atteindre ce but, certains paraissent ne pas répondre aux attentes, tandis que d’autres – comme le chaînage des touches mortes, voire les touches mortes en elles-mêmes – ont la fausse réputation de manquer d’intuitivité71, et restent plutôt confidentiels faute d’être mis en avant par les éditeurs de systèmes d’exploitation. Conséquence : même des informaticiens en ignorent certains. ¶
D’autres complications ont trait à l’accès aux chiffres et aux majuscules diacritées, et résultent du faux dilemme entre le placement des chiffres au niveau 2 avec relégation des majuscules diacritées en verrouillage capitales – à la place des chiffres – ainsi qu’éventuellement au niveau 4, et le placement des majuscules diacritées au niveau 2 avec relégation des chiffres au niveau 372. C’est un faux dilemme parce qu’il fait abstraction de la possibilité de remplacer le niveau 3 par le niveau 1 du groupe 2 et de placer une bascule de groupe sur la touche E00 – qui en France est sous-utilisée et redondante avec l’accès aux exposants par le groupe circonflexe. ¶
Une autre complication résulte de la tendance à placer sur des touches, des caractères composés utilisés en langues étrangères dont la saisie à l’aide de la fonctionnalité compose intégrée est beaucoup plus intuitive, en plus d’être indiquée pour désencombrer un clavier multilingue sans réduire la couverture de la disposition. Beaucoup de touches mortes se laissent aussi avantageusement émuler en compose, le plus simplement si la touche compose et le caractère suivant sont tous au niveau 1 du groupe 2, dont compose sur la barre d’espace. ¶
Il existe plusieurs gisements de simplification, nativement disponibles sous les systèmes courants, et qu’il convient par conséquent d’exploiter pour que le résultat ne déçoive pas inutilement. ¶
En général, le côté grand public du clavier d’ordinateur standard conduit à limiter l’outil aux fonctionnalités de base, sous prétexte que « le commun des utilisateurs » n’a que faire de la plupart des caractères spéciaux. Mais il est tout à fait possible de concilier la simplicité avec la richesse d’un outil professionnel si les suppléments savent se faire discrets. ¶
Des fonctionnalités qui à première vue semblent être réservées à un usage spécialisé, peuvent avoir le potentiel de se démocratiser dans un futur proche, voire n’attendaient que d’être sur le clavier pour entrer en usage. S’il n’est pas permis de spéculer sur une hypothétique évolution des habitudes et des préférences, il n’est pas pertinent non plus de se baser sur le seul usage actuel. Techniquement il est possible de mettre plus de caractères utiles sur le clavier sans augmenter les frais ni compliquer les usages de base. Il ne faudrait pas s’en priver ni en priver les autres, qu’ils soient peu ou nombreux à s’y intéresser pour l’instant. ¶
Depuis qu’Unicode et l’ISO avec l’IEC ont joint leurs efforts pour mettre au point un jeu de caractères universel, le traitement des textes par ordinateur ne nous oblige plus à simplifier les langues en leur faisant tort. L’utilité de la plupart des efforts dans ce sens est désormais à revoir, si ces actions ne sont pas d’emblée vouées à l’échec. Asmus Freytag est catégorique : « Unicode vise à être suffisamment expressif pour modeler tout texte brut. Cela veut dire qu’il hérite de la complexité irréductible du texte. Déjà l’intelligence que la complexité est irréductible serait un grand pas en avant. »73 Nécessairement, la complexité des claviers va de pair, qu’ils la montrent ou non, dès lors qu’ils se destinent à une saisie complète dans des langues complexes. Face à cette montée en puissance, l’essentiel va être de mettre l’accent sur les usages quotidiens et de maintenir voire d’augmenter leur facilité. Qu’il soit possible de combiner ces deux aspects sur un seul et même clavier, voilà peut-être ce qui est surprenant. ¶
Tant à l’évaluation qu’à l’usage, les dispositions de clavier sont souvent vues comme un étalage de caractères. Malheureusement cette idée tend à influencer jusqu’à leur conception. Car ce qui leur manque pour être un logiciel, c’est l’interface graphique, fournie au mieux par les utilitaires de clavier visuel, souvent trop limités. ¶
Serait-ce le manque de claviers visuels qui nous fait passer à côté du réflexe qui conduit à afficher ce qui est caché ? Vu que la plupart des claviers sont utilisés en association avec un écran, certaines dispositions proposent une carte statique à afficher, et les logiciels de clavier visuels basés sur la disposition active offrent une vue dynamique à un caractère par touche. Mais les plus courants de ces derniers ne sont permettent pas de voir l’état du clavier après l’appui sur une touche morte, sans même parler de Kana et d’Oyayubi. ¶
Cela explique peut-être le réflexe de tout placer sur des touches pour que ce soit visible sur la carte d’agencement, partant du constat que les utilisateurs se bornent souvent à la consultation de cette dernière quand il s’agit de prendre connaissance d’une disposition de clavier. Curieusement, ce sont souvent les mêmes utilisateurs qui consultent énormément de pages d’aide et de forum et/ou des manuels plus ou moins épais quand il s’agit des autres logiciels. Tant il est vrai que l’on a l’habitude aussi d’attendre peu du côté du clavier. ¶
Dans la pratique, cette méthode produit des dispositions qui sont soit incomplètes, soit surchargées, mais le plus souvent les deux. La solution peut être double : considérer les touches mortes comme autant de sélecteurs de groupe spécialisés afin de pouvoir y intégrer quelques facilités de saisie inespérées ; et ajouter une fonctionnalité compose intégrée à la disposition et accessible par une touche morte, juste une de plus. ¶
L’utilisateur est doublement gagnant. En abordant le clavier, il s’y retrouve vite ; une fois assimilées toutes les fonctionnalités, il dispose d’un outil puissant et efficace qu’il n’aurait jamais été possible de lui préparer selon la méthode traditionnelle – dont les possibilités sont épuisées trop tôt par rapport aux besoins des uns, et trop tard en regard des exigences en matière de simplicité. ¶
La disposition de clavier en tant qu’outil de travail doit bien sûr respecter la logique, mais non dans une approche théorique. Il est une logique qui privilégie la praticité, et c’est celle-là qui sera notre meilleure alliée. ¶
Si par exemple l’Œ est au niveau 1, ‹ circonflexe Œ › peut donner le o barré Ø – en doublage de la touche morte ‘barré’ qui est normalement moins accessible – si la praticité est avérée. Pareillement l’eszett ß est avantageusement doublé en tréma du s, étant donné que le s tréma n’existe pas. Ce raccourci prend le contre-pied de l’acharnement bien intentionné à réserver les touches mortes aux lettres portant le diacritique éponyme, dans l’idée que les utilisateurs n’arriveront jamais à retenir plus – idée reçue fausse évidemment. C’est encore plus clair si l’on se souvient qu’en l’occurrence, l’eszett en tréma a une forme de logique pour lui, car ainsi tous les caractères spéciaux allemands, dont les fameux umlaute, se trouvent réunis dans ce qu’il convient alors d’appeler le “groupe tréma”. ¶
On peut même généraliser en disant qu’au sens large, chaque touche morte constitue un “sélecteur de groupe”. Ce concept popularisé par la norme de clavier ISO/IEC 9995 se réfère à une touche qui en général donne accès à une autre lettre que celle obtenue couramment sur telle autre touche pressée en même temps qu’elle ou à la suite. Cela est tellement vrai que face à l’impossibilité d’implémenter le sélecteur de groupe rémanent sur AltGr, au niveau Majuscule de cette modificatrice (niveau inexistant sous Windows), le concepteur des nouvelles dispositions allemandes a converti une touche vive (d’abord ⌀, puis ×) en touche morte pour qu’elle serve de sélecteur de groupe74. ¶
En pratique, le sélecteur de groupe rémanent qu’est chaque touche morte peut aussi fonctionner comme une touche modificatrice, grâce à la gestion des roulements sur tous les claviers actuels. Le roulement, ou key rollover, se produit quand l’utilisateur enfonce successivement plusieurs touches sans les relâcher avant de passer à la suivante. Par exemple : appuyez sur la touche morte Circonflexe et maintenez-la enfoncée comme une modificatrice tout en appuyant sur la touche du A. Si la vitesse de frappe reste en dessous du seuil de répétition, le résultat sera ‘â’. Donc en plus d’être des sélecteurs de groupe rémanents, les touches mortes en accès direct peuvent même se comporter comme des modificatrices. Quelque part le key rollover change la donne. ¶
Pour résumer : en matière de dispositions de clavier, on peut distinguer plusieurs types de logique, qui se différencient par la priorité donnée à tel critère ou tel autre. À la rigueur en effet, sur un clavier logique pur et dur, toutes les lettres devraient être disposées dans l’ordre alphabétique, pas seulement quelques-unes… Or on sait qu’en pratique, un tel clavier serait plutôt compliqué à utiliser. ¶
…Sachant que tout le monde est un peu (ou beaucoup !) les deux en même temps, de sorte que cette dichotomie devient de plus en plus artificielle. ¶
Si un développeur informatique n’a pas encore sauté le pas de l’ergonomie, il ne s’accommode souvent pas de l’azerty pour autant. Or les dispositions alors utilisées ne permettent pas non plus d’écrire en français intégral. La réconciliation du codage et du français reste donc d’actualité, depuis l’époque qui vit Yves Neuville commencer à œuvrer dans le prolongement de l’étude que le gouvernement lui avait commandée. ¶
Lisons-le dans son ouvrage Le Clavier bureautique et informatique75 sous le titre « Créer des cohérences », dans le chapitre qui présente sa proposition : « Le bloc informatique permet de rationaliser la présentation générale des claviers en distinguant la zone de frappe classique du bloc homogène des symboles informatiques. Il enraie la dégradation d’une situation dans laquelle ces symboles font figure de bouche-trous disposés sans règle déterminée. Il contribue ainsi à éliminer les erreurs répétées dues à des positionnements aléatoires et quelquefois contradictoires. » ¶
C’est aussi et surtout le parti adopté pour le bépo, sur lequel tous les caractères sont bien accessibles, tant pour écrire le français intégral que pour coder76. Cela fait que le bépo est utilisé aussi bien par les développeurs informatiques que par les rédacteurs. De plus, le projet bépo met à disposition de tous les utilisateurs les outils permettant de personnaliser la disposition selon ses préférences. ¶
Si l’on veut rester sur l’azerty, et faute de pouvoir ajouter des touches77, la solution réalisable consiste à disposer les caractères informatiques de manière logico-mnémonique au niveau 1 du groupe 2 sur les touches alphabétiques, dans l’idéal avec un sélecteur de groupe symétrique selon la nouvelle préconisation, qui double la touche AltGr à gauche. Mais ce n’est pas une condition. L’essentiel est de rendre les caractères informatiques bien accessibles. ¶
Cette optimisation ergonomique devrait pouvoir séduire les informaticiens, de sorte que sur le même clavier on aura sous la main de quoi écrire en français intégral pour les cas où les sources sont en UTF-8 ou UTF-16, ce qui est de plus en plus fréquent. C’est un avantage au niveau des sorties des programmes et des contenus web. Surtout ces derniers présentent parfois encore des imperfections clairement imputables à la disposition de clavier utilisée pour le développement. ¶
Le but est d’éviter ainsi une prolongation néfaste au niveau du clavier, de la dichotomie de fait entre littéraires et scientifiques. On pensera ce que l’on voudra de ce clivage et on tentera de le dépasser comme on peut, mais il ne faudrait pas qu’il impacte cette interface d’entrée au risque de se matérialiser à ce point-là. ¶
L’Union européenne, cela fait beaucoup de langues et donc, sur les claviers multilingues traditionnels, plusieurs lettres supplémentaires et beaucoup de touches mortes. Pour les utilisateurs, un tel outil tourne vite au cauchemar, comme on le voit en Allemagne. Mais c’est loin d’être une fatalité. ¶
Que faire pour éviter que le nouveau clavier de France soit rejeté par les utilisateurs ? Ce sort semble frapper en effet son homologue allemand, le clavier T2 (et T3) de l’an 2012. J’extrapole à partir de l’un des rares témoignages basés sur une analyse approfondie. Yves Goergen : « Or la disposition T2 est assez confuse, l’agencement n’est en partie guère évident, et les possibilités du Keyboard Layout Creator78 ne suffisent pas pour une implémentation complète, ce pourquoi il faut encore des dispositions divergentes. Au lieu de quoi j’ai repris de nouveau à partir de la disposition allemande […] »79#|`|^ ¶
L’une des pistes pourrait être d’empêcher les touches mortes de se faire envahissantes. Sur le clavier allemand elles prennent beaucoup de place au niveau 3 sur les touches alphabétiques, avec une mnémonique certaine mais faible. Ce niveau 3 correspond au niveau AltGr. Par conséquent, sous Windows cette disposition est confrontée aux interférences avec les raccourcis clavier et au blocage (dans Word) des séquences avec touche morte qui se terminent en AltGr. Si par contre la touche AltGr est convertie en touche Kana, ou “Pro”, et qu’on lui donne le statut de sélecteur de groupe 2, on peut utiliser ce niveau pour des caractères informatiques et techniques, et reléguer une sélection de touches mortes au niveau 2 de ce groupe 2, chacune si possible sur la touche de l’initiale de son diacritique – Cédille, Barré, Rayé, Háček (Caron), Macron, Point en chef. Ainsi le niveau 1 est consacré aux usages de base, c’est-à-dire sur le clavier français, pour doubler les caractères informatiques afin de faire de la place pour les chiffres, qui à leur tour font de la place pour les majuscules diacritées en majuscule de leur minuscule. Et avec une “touche compose” au même niveau sur la barre d’espace, beaucoup de caractères informatiques se transforment en touche morte si au moment de les taper, on appuie d’un pouce sur AltGr et de l’autre sur la barre d’espace (laquelle peut aussi être relâchée immédiatement). Par exemple, compose ) est la brève, compose ( la brève inversée, compose ] le crochet en chef, et compose [ est à la fois la crosse et l’ogonek parce que leurs lettres de base ne se recoupent pas, et que le haut ressemble un peu à la crosse, le bas à l’ogonek, pour s’en souvenir. ¶
L’autre écueil des claviers multilingues, l’envahissement par les lettres particulières (ð, þ, ʒ, ß, θ, …), peut être contourné lui aussi grâce à la fonctionnalité compose intégrée à la disposition, qui permet de désencombrer les touches de tous les caractères “étranges” dont beaucoup d’utilisateurs se servent au mieux pour rire… sans doute aussi parce que par leur simple présence sur les touches, ces lettres lancent un défi permanent, que tout le monde n’a pas le temps ou l’envie de relever par l’apprentissage des langues où elles servent. ¶
Par contre, de nombreux utilisateurs se plaignent de ne pas trouver les umlaute allemands en AltGr, à l’instar de l’eszett qui s’y trouve sur les claviers multilingues traditionnels (et en accès direct sur les claviers allemands). La même demande peut être faite au sujet du n tilde. Or la combinaison des touches mortes aigu et grave directement accessibles et des précomposés français aboutit à un accès plus facile à ces lettres sans nécessité de les sérigraphier sur des touches. De cette façon, grave ç donne ß, grave æ ou è donne ä, grave œ donne ö, et grave é ou à donne le ü, qui à lui seul fait la moitié des occurrences d’umlaute et a donc droit à la meilleure facilité. Les utilisateurs apprenant l’allemand auront vite fait d’apprendre aussi cette astuce, tandis que pour ceux qui s’offusqueraient d’un manque de logique là où d’autres se réjouiraient plutôt d’un surcroît de confort dactylo, il reste toujours la touche morte tréma ou tilde ainsi que la voie compose. ¶
Ensuite, depuis l’adhésion de la Bulgarie à l’Union Européenne, le cyrillique est pareillement de mise aussi dans les pays à écriture latine de l’Union, en plus du grec. Certes pour les écritures autres que celle de son pays, le premier réflexe reste toujours le basculement vers une disposition dédiée. Le clavier de France pourra néanmoins comporter une fonctionnalité générant des lettres grecques ou cyrilliques le temps que l’utilisateur maintient une ou deux touches enfoncées, quitte à devoir écrire d’une seule main le nom géographique ou de personne dont il s’agira de donner la graphie d’origine. Pour le grec, sur la plupart des variantes cette touche est la bascule verrouillage capitales, qui continue bien sûr à fonctionner comme avant, sauf que l’appui prolongé, qui ne se faisait jamais auparavant, fait désormais l’effet d’une modificatrice, qui en interne s’appelle Oyayubi (droite). De manière analogue, Oyayubi gauche s’ajoute à la bascule Pro pour générer du cyrillique80. ¶
Comme les responsabilités de la France ne s’arrêtent pas aux frontières de l’Europe mais se prolongent au sein de la Francophonie, ce serait bien de ne pas exclure de notre clavier les autres langues avec lesquelles nous sommes en contact par correspondance ou en voyage. Et tant qu’à faire, la solution la plus propre consiste à supporter l’écriture latine comme un tout. ¶
La fonctionnalité compose propre à la disposition de clavier permet aussi de supporter des lettres que le manque de places sur les touches – fût-ce dans le groupe 2 – prive généralement de support mais qui sont essentielles à l’écriture de tout un ensemble de langues, notamment africaines. ¶
Sont pareillement indispensables pour ces langues, ainsi que pour le lituanien accentué, les diacritiques combinants, en particulier sous Windows qui ne peut pas nativement générer par touche morte plus d’une unité de code UTF-16 – une fonctionnalité habituellement reprise par les éditeurs d’entrée dont le plus renommé est Tavultesoft Keyman. Les marques de ton courantes sont donc regroupées sur et près de la touche circonflexe aux niveaux 3 et 4 du groupe 1, accessibles par (Majuscule +) Contrôle + Alt ; mais elles s’insèrent aussi suite à un appui sur leur touche morte suivi d’un autre sur la barre d’espace, selon la nouvelle préférence bien plus adaptée aux réalités d’Unicode. ¶
Par le cumul de ces différentes techniques, le clavier de France peut servir à saisir toutes les langues à écriture latine. Cela pourra renforcer la réputation d’ouverture de la France à toutes les civilisations, un gage de bonne volonté de faire tout ce qui est en son pouvoir pour dialoguer avec les autres pays, ainsi qu’un geste acceuillant puisque toute personne utilisant la même écriture que nous pourra écrire sa langue sur tout poste informatique en France sans avoir besoin au préalable de “prendre ses dispositions”. ¶
Le cahier des charges du #clavierfrançais précise que toutes les langues de France doivent être prises en charge, ainsi que toutes les langues d’Europe utilisant l’écriture latine. Mais techniquement, sans autres ressources que celles prévues par défaut, il est possible d’être plus inclusif en permettant de taper des noms dans les autres écritures d’Europe – le grec et le cyrillique – et dans deux écritures utilisées aussi en France : l’arabe et l’hébreu. ¶
Le grec servant aussi en mathématiques, l’AFNOR prévoit déjà de le mettre sur le clavier par le moyen d’une touche morte. En ajoutant une modificatrice à chaque bascule, il est désormais possible de taper dans quatre écritures supplémentaires. Par exemple, pour taper en arabe sans changer de disposition, on maintient l’auriculaire gauche sur la touche de l’exposant deux (la nouvelle bascule Verrouillage Pro), et on tape des caractères arabes de la main droite. Pour l’hébreu, il faut aussi appuyer sur Num, la nouvelle modificatrice du pavé numérique émulé, située à droite de Maj gauche (cette touche manque sur les claviers de type américain). ¶
L’avantage est aussi (on dira peut-être : surtout) symbolique, car si les écritures arabe, cyrillique, grecque, hébraïque et latine (dans l’ordre alphabétique) sont toutes réunies sur le clavier de France, cela donne une représentation de notre tradition d’ouverture, de coopération internationale, d’accueil et de conciliation. ¶
Jusqu’à présent, la disposition francophone et ergonomique bépo81était supérieure à l’azerty aussi sur le plan typographique et au niveau du support multilingue. La mise à jour de l’azerty risquera de changer la donne et de réduire l’attrait du bépo. Il s’agit dès lors de synchroniser toutes les dispositions de France afin qu’à performances égales, l’utilisateur n’ait aucune raison de se priver d’une dactylographie pleinement ergonomique. ¶
Cette synchronisation a officiellement lieu par la normalisation simultanée d’une disposition ergonomique – le bépo par l’association Ergodis, membre du groupe de travail – et d’une disposition traditionnelle. Dans cette perspective, le projet bépo est en train de mettre à jour la disposition en intégrant les quelques caractères manquants et aussi en menant une réflexion sur des optimisations82. ¶
S’il est vrai que sous Windows pur, les ressources clavier sont les plus limitées, autant les valoriser pleinement. Malheureusement ce n’est pas vraiment ce à quoi nous invitent les logiciels de création de clavier à interface graphique. Les limitations plus ou moins sévères qu’ils imposent à la créativité proviennent en partie de bonnes intentions. Pourtant dans un souci de performance on aurait tort de s’y arrêter. Dans un tel contexte, travailler directement sur les sources en langage C est l’unique moyen de retrouver son autonomie, d’avoir la main sur un maximum de paramètres, et de sortir de la dépendance aux logiciels de haut vol spécialisés. Quant à transformer les sources en pilotes, un nouveau script interactif automatise la plupart des tâches de routine. Il sera téléchargeable gratuitement ici une fois qu’il sera entièrement au point. ¶
Sur la plupart des ordinateurs, les dispositions de clavier sont présentes sous forme de pilotes, qui obéissent en partie aux mêmes méthodes de production que beaucoup d’autres programmes : Ils ont des sources, en général écrites en C, qui sont compilées pour obtenir les drivers au format binaire, donc illisibles pour l’humain. Sur des systèmes minoritaires au contraire, les dispositions de clavier sont consignées dans une base de données consultable et modifiable par l’utilisateur : en XML sous Mac OS X, et l’XKB sous Linux. Sous Windows où les choses sont donc les plus compliquées, un utilitaire Microsoft permet de travailler avec des sources de configuration de disposition de clavier, un format simplifié nommé KLC (pour keyboard layout configuration file). Pour que tout devienne encore plus facile, des logiciels à interface graphique sont venus s’ajouter, dont le Microsoft Keyboard Layout Creator, en téléchargement gratuit pour tous les utilisateurs de Windows83. ¶
Le revers de la médaille est une perte de fonctionnalités qui va presque inévitablement de pair avec la simplification. Face à cet appauvrissement et cette baisse de performance, éditer soi-même les sources en C permet de travailler avec les vraies ressources de Windows, qui pour limitées qu’elles soient, offrent des possibilités assez conséquentes et — on s’en sera douté — assez souvent méconnues. Peut-être juste un exemple pour donner une idée : Sous Windows, l’appui sur une touche peut insérer jusqu’à 16 unités de code UTF-16, ce qui dans beaucoup d’écritures correspond à 16 lettres. Cette limitation peut paraître ridicule sur le fond des définitions de clavier en XML du système d’Apple, ou du XKB de Linux, qui acceptent n’importe quelle chaîne de caractères Unicode. Il n’empêche qu’elle est prise de haut par un logiciel payant de création de dispositions, qui pour une raison ou une autre (au mieux, par commodité) fixe la limite à 9 unités de code… De bonne foi et en partie tout à fait pertinent, le MSKLC généralise la limite basse de 4 unités de code, qui en réalité est justifiée au niveau Majuscule + AltGr, mais uniquement là. ¶
Dans un contexte de multiplication des variantes de disposition et de leur constante évolution, les séquences longues présentent un intérêt certain dans toutes les langues au moins pour insérer le nom court de la disposition, la variante et le numéro de version par une combinaison de touches comme Maj + Kana (touche AltGr) + Échap. ¶
À partir de deux dispositions de clavier il y a choix, mais entre les deux que de variantes, que de nuances, au fil des touches maintenues ou modifiées. On arrive vite à un nombre astronomique de possibilités. Pour garder les pieds sur terre, les dispositions trilogiques multimodales proposées ici seront au nombre de dix plus les variantes en bépo et dérivés. Mais cela ne garantira malheureusement pas que toutes les préférences d’utilisateurs soient couvertes. ¶
La variante 0, dite “complétée”, reste la plus proche de l’azerty tel qu’on le connaît, sauf à en rajouter sur la plupart des touches, et de transformer en bascule Pro la touche de l’exposant 2, tandis que la touche inférieur/supérieur est convertie en une modificatrice activant une émulation de pavé numérique. ¶
La variante 1 ou “retouchée” offre, en plus, l’E dans l’O en accès direct, et les touches mortes accent aigu et accent grave pareillement en accès direct (comme la touche morte circonflexe). ¶
La variante “logifiée” (2) a les majuscules diacritées en Majuscule de leur minuscule, comme toutes les autres lettres ; cela fait que les chiffres passent en AltGr et sont en accès direct quand le clavier est en mode Pro (par la bascule sur la touche ²), en plus d’être accessibles en appuyant sur AltGr, et sous forme de pavé par la modificatrice sur inférieur/supérieur (le zéro étant doublé dans la rangée des chiffres). ¶
La variante 3 “adaptée” remplace AltGr par la modificatrice “Pro”, appellation dérivée de ‘Programmeur’ pour renommer ce qui initialement est ‘Kana’. L’avantage est d’en finir avec les interférences entre les caractères en AltGr et les raccourcis clavier en Contrôle + Alt. Les chiffres continuent d’être en accès direct quand Pro est verrouillé par la bascule sur ². ¶
La variante 4 s’appelle “francisée” car elle permet de taper directement aussi bien l’œ que l’æ. Ce dernier est accessible par touche morte sur les variantes en-dessous. ¶
La variante suivante (5) est “simplifiée” car elle ajoute une optimisation qu’une partie des utilisateurs attendent avec impatience : le point, qui descend au même niveau que la virgule. L’azerty est en effet le seul clavier latin au monde à ne pas avoir le point en accès direct (base : 87 dispositions latines sous Windows 7). Un sondage sur Twitter84 a révélé un désir unanime de l’avoir en accès direct. L’un des commentateurs de l’annonce de la normalisation, Philippe Fonsegrive, témoigne de son expérience et met le point sur l’i : « C'est très facile de changer de clavier, ça demande un peu d'exercice, mais on s'y fait, en fait, assez rapidement. Le scandale le plus grand c'est en fait le point, qui est en majuscule, et ça c'est grave. Un point c'est tout. »85 Mais il a fallu attendre jusqu’à la variante 5 parce qu’une autre partie des utilisateurs souhaitent garder le point en majuscule, et techniquement il n’y a pas assez de place pour mettre le point sur deux niveaux comme sur certains claviers canadiens, et comme sur les claviers brésiliens, qui l’ont sur la touche supplémentaire qui leur est particulière. Ensuite, pour éviter de pénaliser l’usage du point-virgule, fréquent en CSS et en programmation, c’est le point d’exclamation qui prend la place du point en Majuscule, et qui se retrouve donc à égalité avec le point d’interrogation. Moyennant une permutation circulaire, le point-virgule reste en Base mais deux touches plus loin. ¶
La variante 6 ou “typographiée” se caractérise par le fait que l’apostrophe typographique prend la place du guillemet simple informatique qui sert couramment (mais improprement) d’apostrophe. Ce guillemet simple informatique est en accès direct quand Pro est verrouillé, sauf qu’il se trouve à côté de la position de repos de l’auriculaire droit (touche ù). Quand Pro n’est pas verrouillé, l’apostrophe informatique est ainsi sur Pro + ù, ou “en AltGr” comme on dirait, mais assez facile. Elle est nécessaire pour les apostrophes dans les noms de fichiers destinés à la compression, mais partout ailleurs l’apostrophe courbe est bien plus jolie. En mode français elle est donc ainsi facile à utiliser, et sa présence ne se limite plus aux textes où l’utilisateur bénéficie de l’autocorrection des traitements de texte ou a fait un rechercher-remplacer. ¶
Vient ensuite la variante 7 “corrigée” en ce que l’apostrophe est regroupée sur la même touche que le guillemet informatique, et l’ù se retrouve sur la touche du 4. ¶
La dernière variante azerty porte le numéro 8 et s’appelle déployée”, car elle offre en accès direct l’arobase et le croisillon, répondant ainsi à une forte demande86. Cela enlève les parenthèses en accès direct, une fonctionnalité sans doute moins imoportante car bien remplacée par les parenthèses en Pro sur [D] et [F]. Du coup l’ù est déplacé sur la touche d’à côté, où se trouvait la parenthèse ouvrante, et on retrouve le guillemet simple informatique (doublé) sur [4]. ¶
De plus, la touche à droite du zéro, où l’arobase est doublée en accès direct, redevient la touche MOINS qu’elle est sur quasiment tous les claviers du monde, et le signe moins (visuellement et sémantiquement assorti au signe plus) y est en Maj + Pro. ¶
Pour terminer la gamme DTMD proprement dite, la variante 9, légèrement “ergonomisée” — mais pas vraiment ergonomique — et appelée de ce fait plus humblement d’après la rangée de repos “asertuniop’”, réunit les lettres les plus fréquentes toutes sur la rangée de repos mais utilise la gravure de l’azerty pour se repérer ainsi que pour les raccourcis clavier, qui restent valables. L’azerty contient en effet une lettre fréquente par colonne87, mais la plupart d’entre elles se trouvent sur la rangée D (celle d’‘AZERTY’), c’est-à-dire toutes sauf le N sur la rangée B, et le S sur la rangée de repos (rangée C). Dans la plupart des cas je n’ai eu qu’à permuter une touche fréquente avec celle en-dessous, sauf les UHNJ qui finissent sur une permutation circulaire, et le ‘é’ qui se permute avec le ‘ù’ (qui a sa majuscule seulement en VerrCap). Enfin il a fallu permuter encore le D et le K à cause de la syllabe ‘de’ qui ainsi se tape à deux doigts. ¶
Chaque variante sera disponible en deux sous-variantes selon l’effet de la bascule Verrouillage capitales, qui donne accès soit aux chiffres comme sur l’azerty Windows, soit aux majuscules accentuées comme sur Apple, pour permettre d’écrire tout en capitales avec accents. Cela peut se faire également si VerrCap verrouille les chiffres, en ajoutant l’appui sur la touche Maj. De plus, les touches mortes aigu et grave sont en accès direct. ¶
Vers une norme française pour les claviers informatiques - Langue française et langues de France - Ministère de la Culture et de la Communication, 2016 (15 janvier). Consulté le 19 janvier 2016, à l’adresse http://www.culturecommunication.gouv.fr/Politiques-ministerielles/Langue-francaise-et-langues-de-France/Politiques-de-la-langue/Langues-et-numerique/Les-technologies-de-la-langue-et-la-normalisation/Vers-une-norme-francaise-pour-les-claviers-informatiques
Recherchez le mot-dièse #clavierfrançais sur Twitter, et suivez le chef de projet AFNOR du clavier français, M. Philippe Magnabosco : https://twitter.com/PhM_Norma
La dernière information communiquée sur Twitter parle de fin 2016 : https://twitter.com/PhM_Norma/status/748549661544292353
Voir sous le titre « Les prochaines étapes » sur la page d’actualité Clavier français : point d’étape sur le projet de norme AFNOR - AFNOR, 2016 (27 avril). Consulté le 12 mai 2016, à l’adresse http://www.afnor.org/liste-des-actualites/actualites/2016/avril-2016/clavier-francais-point-d-etape-sur-le-projet-de-norme-afnor
Guillaume Ryder : Aide de Clavier+, (sans date). Consulté le 10 juin 2014, à l’adresse http://utilfr42.free.fr/util/ClavierAide.html#conffile
Comment différencier les guillemets sans trop compliquer la - Microsoft Community, 2014 (8 septembre). Consulté le 8 septembre 2014, à l’adresse http://answers.microsoft.com/fr-fr/office/forum/office_2010-word/comment-diff%C3%A9rencier-les-guillemets-sans-trop/40f2137f-fd28-4841-9111-f897f8662067?msgid=54626af1-8390-46f5-bc46-5f990833bca2
Microsoft Keyboard Layout Creator, version 1.4 ̂-la dernière version, devenue version finale malgré son auteur Michael Kaplan : Michael S. Kaplan : Had I known that my last release would be *the* last release..., aka hindsight is 2020, 2011 (7 janvier). Consulté le 1 septembre 2015, à l’adresse http://www.siao2.com/2011/01/07/10112915.aspx
Windows Driver Development Kit, anciennement DDK : Download Windows Driver Kit Version 7.1.0 from Official Microsoft Download Center, 2014 (1 décembre). Consulté le 1 décembre 2014, à l’adresse https://www.microsoft.com/en-us/download/details.aspx?id=11800
« Keyboard Table Generation Tool (Unicode) », l’utilitaire qui précédait le MSKLC et constitue le cœur de ce dernier. Il est fourni dans sa version 3.40, et les utilisateurs de Windows le reçoivent en téléchargeant le MSKLC : Download Microsoft Keyboard Layout Creator 1.4 from Official Microsoft Download Center, 2014 (11 juin). Consulté le 11 juin 2014, à l’adresse http://www.microsoft.com/en-us/download/details.aspx?id=22339
Gilbert Galéron : Création d’un clavier Windows, 2014 (15 juillet). Consulté le 21 novembre 2014, à l’adresse http://accentuez.mon.nom.free.fr/Clavier-CreationClavier.php
Retrouvez la procédure (très simple, et sans setup.exe — mais vous pouvez utiliser ce dernier, comme Microsoft l’a prévu) avec captures d’écran sur http://dispoclavier.monsite-orange.fr/page-54738010a1068.html
Retrouvez tout ce que vous devez savoir à propos de la barre de langues Windows via la page Activer ou modifier la langue de disposition du clavier - Support Office. Consulté le 19 juillet 2016, à l’adresse https://support.office.com/fr-fr/article/Activer-ou-modifier-la-langue-de-disposition-du-clavier-1c2242c0-fe15-4bc3-99bc-535de6f4f258
« AfB France est une entreprise adaptée qui favorise l’insertion professionnelle de personnes en situation de handicap et contribue à la protection de l’environnement.
Notre large gamme d’ordinateurs performants est collectée auprès d’entreprises partenaires. Ce matériel est testé et les données sont effacées via un processus certifié ISO 9001. » Les ordinateurs sont ensuite complétés à 4 Go de RAM s’ils en avaient moins, et bénéficient d’une licence Windows 7 ; puis tous les équipements sont reconditionnés et revendus avec une garantie d’un an (extensions possibles), par internet et dans des magasins physiques assurant aussi le SAV, près d’Annecy, à Caen, et près de Grenoble (d’autres ouvertures prévues). Location courte et longue durée également possible. « Afin de vous garantir des produits fiables, AfB France s’appuie sur une équipe technique de qualité, dont les compétences nous ont permis d’obtenir la certification de partenariat Microsoft. »
Retrouvez AfB France sur son site http://www.afbshop.fr
Clavier français : point d’étape sur le projet de norme AFNOR - AFNOR, 2016 (27 avril). Consulté le 12 mai 2016, à l’adresse http://www.afnor.org/liste-des-actualites/actualites/2016/avril-2016/clavier-francais-point-d-etape-sur-le-projet-de-norme-afnor
Shawn Steele : Locale Data in Windows 10 & CLDR | I’m not a Klingon ( ), 2015 (29 août). Consulté le 15 janvier 2016, à l’adresse https://blogs.msdn.microsoft.com/shawnste/2015/08/29/locale-data-in-windows-10-cldr/
Je rappelle le lien déjà partagé dans l’encadré intitulé « Avertissement », plus haut : http://www.keyman.com
Par rapport au clavier Windows : Michael S. Kaplan : A year later, and the Vietnamese keyboard isn’t any better | Sorting it all Out, v2!, 2007 (31 janvier). Consulté le 27 août 2015, à l’adresse http://www.siao2.com/2007/01/31/1564299.aspx
Par rapport au nouveau clavier normalisé allemand : Yves Goergen : Tastaturbelegung Deutsch mit Sonderzeichen – topic config – unclassified software development, 2014 (28 août). Consulté le 31 décembre 2015, à l’adresse http://unclassified.software/de/topics/kbd-de-ext
Voici la dernière nouvelle sur Unicode parue dans l’un des premiers quotidiens de France (politiquement centre-gauche) : Annabelle Laurent : « Des emoji pour tout le monde », 20 Minutes, 2016 (13 mai). Consulté le 16 mai 2016, à l’adresse http://pdf.20mn.fr/2016/quotidien/20160513_PAR.pdf?1#page=22
Wikipédia, article « ISO/CEI 9995 », à l’adresse https://fr.wikipedia.org/wiki/ISO/CEI_9995
Michael S. Kaplan : The story of MSKLC | Sorting it all Out, v2!, 2013 (4 octobre). Consulté le 18 août 2015, à l’adresse http://www.siao2.com/2013/10/04/10454264.aspx
Excel ; j’utilise la version gratuite incluse dans Office Starter
Gilbert Galéron : Création d’un clavier Windows, [Mon Nom Accentué], 2015 (3 octobre). Consulté le 3 octobre 2015, à l’adresse http://accentuez.mon.nom.free.fr/Clavier-CreationClavier.php
Suivez sur Twitter Philippe Magnabosco, chef de projet, et participez aux sondages ! Philippe Magnabosco (@PhM_Norma) | Twitter. Consulté le 12 mai 2016, à l’adresse https://twitter.com/PhM_Norma
Téléchargez la brochure officielle en PDF : Délégation générale à la langue française et aux langues de France : Vers une norme française pour les claviers informatiques, 2016 (janvier). Consulté le 19 janvier 2016, à l’adresse http://www.culturecommunication.gouv.fr/content/download/132976/1439046/version/1/file/Rep%C3%A8re_claviers_enligne.pdf
Shawn Steele : Locale Data in Windows 10 & CLDR | I’m not a Klingon ( ), 2015 (29 août). Consulté le 15 janvier 2016, à l’adresse https://blogs.msdn.microsoft.com/shawnste/2015/08/29/locale-data-in-windows-10-cldr/
Respect de l’écriture française : vers un nouveau modèle de clavier informatique - AFNOR, 2015 (27 novembre). Consulté le 17 janvier 2016, à l’adresse http://www.afnor.org/liste-des-actualites/actualites/2015/novembre-2015/respect-de-l-ecriture-francaise-vers-un-nouveau-modele-de-clavier-informatique
Visionnez le coup d’envoi dans le 19h45 du 20 janvier 2016 sur M6, en visitant la page de la question du jour : Informatique : le clavier Azerty sur la touche ?, 2016. Paris: M6. Consulté le 21 janvier 2016, à l’adresse https://fr.news.yahoo.com/video/informatique-le-clavier-azerty-sur-191200554.html
Download Microsoft Keyboard Layout Creator 1.4 from Official Microsoft Download Center, 2014 (11 juin). Consulté le 11 juin 2014, à l’adresse http://www.microsoft.com/en-us/download/details.aspx?id=22339
Download Windows Driver Kit Version 7.1.0 from Official Microsoft Download Center, 2014 (1 décembre). Consulté le 1 décembre 2014, à l’adresse https://www.microsoft.com/en-us/download/details.aspx?id=11800
Pour une approche plus informelle, vivante et très complète, lisez ce mail, ses liens, et le suivant : Re: The scope of Unicode (from Re: How can my research become implemented in a standardized manner?) from Rick McGowan on 2015-10-22 (Unicode Mail List Archive), 2015 (22 octobre). Consulté le 17 mai 2016, à l’adresse http://www.unicode.org/mail-arch/unicode-ml/y2015-m10/0171.html
Voir la fusion sous un angle original : Andrew West : BabelStone: Unicode Character Names Part 2 : A Name is for Life, 2006 (25 mars). Consulté le 6 février 2015, à l’adresse http://babelstone.blogspot.fr/2006/03/unicode-character-names-part-2-name-is.html
C’est le jeu de caractères codé sur 8 bits que l’ISO/IEC a ajouté en 1998 pour le symbole de l’euro, et en second lieu pour les caractères français et finnois/baltes omis dans Latin-1 : ISO/CEI 8859-15 — Wikipédia. Consulté le 28 mars 2016, à l’adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/ISO_8859-15
Sous Windows on peut avoir la même couverture que sur le clavier Latin-9 d’X.org grâce au travail de Patrick Lamaizière : Disposition de clavier style « Xorg fr-latin9 » pour Windows NT, 2000, XP, Vista, Seven (30/06/2012 : ajout 64bits), à la page Logiciels. Consulté le 2 avril 2016, à l’adresse http://www.davenulle.org/logiciels.html#CLAVIER_X
C’est la solution retenue pour le clavier Mac OS X français de France et pour la disposition appelée « Français (variante) » ou « fr-oss » sous Linux, tandis que les claviers tchèque qwertz et tchèque qwerty sous Windows les ont seulement en verrouillage capitales. La disposition fr-oss a été adaptée pour Windows : [Clavier] Disposition fr-oss pour Windows, 2010 (30 décembre). Consulté le 15 septembre 2014, à l’adresse http://fr.openclassrooms.com/forum/sujet/clavier-disposition-fr-oss-pour-windows-84696
Juste pour donner un exemple pris sous Windows, le clavier Wolof – mais l’aperçu interactif est obsolète par rapport à la version distribuée avec Windows, où sur la touche en bas à droite on a bien le point d’exclamation avec au niveau majuscule, la majuscule de l’eng (Ŋ), et où le circonflexe est bien une touche morte. https://www.microsoft.com/resources/msdn/goglobal/keyboards/kbdwol.html
Antoine Compagnon : Les malheurs de l’espace dure, 2013 (20 janvier). Consulté le 17 mai 2016, à l’adresse http://www.huffingtonpost.fr/antoine-compagnon/ecriture-numerique-internet_b_2503676.html
Karl Pentzlin : Proposal to encode a modifier letter used in French abbreviations in the UCS - V1, 2010 (13 juillet). Consulté le 11 décembre 2014, à l’adresse http://www.pentzlin.com/Proposal-modifier-q.pdf
« Nous nous battons depuis plusieurs années - en vain - pour imposer l'e dans l'o et le y tréma. » Yves Neuville, président de la commission clavier à l'ISO. Cité dans : Guillaume Grallet : A la recherche de la touche «euro», 1998 (26 février). Consulté le 17 janvier 2016, à l’adresse http://www.lexpress.fr/informations/a-la-recherche-de-la-touche-euro_627609.html
Carole Champalaune, & Direction des affaires civiles et du Sceau : Circulaire du 23 juillet 2014 relative à l’état civil – NOR : JUSC1412888C, [Bulletin officiel du ministère de la Justice], 2014 (31 juillet). Consulté le 16 mars 2015, à l’adresse http://circulaire.legifrance.gouv.fr/pdf/2014/07/cir_38565.pdf
Jacques André : ISO-Latin-1, norme de codage des caractères européens ? trois caractères français en sont absents ! - CG_1996___25_65_0.pdf, 1996. Consulté le 22 septembre 2014, à l’adresse http://cahiers.gutenberg.eu.org/cg-bin/article/CG_1996___25_65_0.pdf
Voir la première illustration de la plaquette de la DGLFLF sur la normalisation de clavier : Vers une norme française pour les claviers informatiques, téléchargeable à l’adresse http://www.culturecommunication.gouv.fr/content/download/132976/1439046/version/1/file/Rep%C3%A8re_claviers_enligne.pdf
Accueil MNA, [Association Mon Nom Accentué]. Consulté le 24 novembre 2014, à l’adresse http://accentuez.mon.nom.free.fr/
En référence à la touche « Option » des claviers Mac, donnant accès aux niveaux 3 et 4 de la disposition de clavier.
Par allusion à la touche « AltGr », dont le nom est une contraction d’« Alternate Graphics » ou « Alternative Graphics », appellation des caractères sur un clavier qui ne sont pas en accès direct / majuscule.
Vue plus haut.
Le Français Bernard Marti a été l’un des architectes d’ISO/CEI 6937. L’entrée de l’Œ dans ce jeu de caractères peut être compté comme l’un des points forts de la norme. Voir l’article Wikipédia sur ISO/CEI 6937, section Avantages et limites, à l’adresse https://fr.wikipedia.org/wiki/ISO/CEI_6937#Points_forts
Œ — Wikipédia, section « Représentation informatique et obtention – Historique », à l’adresse https://fr.wikipedia.org/wiki/%C5%92#Historique_2
Article « AZERTY » dans Wikipédia, section « Histoire » : https://fr.wikipedia.org/wiki/AZERTY#En_France
Certaines dispositions, notamment le BÉPO, sont conçues selon le principe de ne pas placer de lettres sur la rangée des chiffres. Cela oblige en pratique à placer l’Œ et l’Æ en AltGr/Option. (AltGr ou la modificatrice autre placée sur cette touche.) Voir la carte du BÉPO à http://bepo.fr
« ISO/CEI 646 » : « Codes de caractères variants », dans Wikipédia. Consulté à l’adresse https://fr.wikipedia.org/wiki/ISO/CEI_646#Codes_de_caract.C3.A8res_variants
Jacques André : ISO-Latin-1, norme de codage des caractères européens ? trois caractères français en sont absents ! - CG_1996___25_65_0.pdf, 1996. Consulté le 22 septembre 2014, à l’adresse http://cahiers.gutenberg.eu.org/cg-bin/article/CG_1996___25_65_0.pdf
Qu’est-ce que le bépo ? - Disposition de clavier francophone et ergonomique bépo. Consulté le 21 mars 2016, à l’adresse http://bepo.fr/wiki/Pr%C3%A9sentation
Par exemple : News: Ten fingers not needed for fast typing - Aalto University, 2016 (9 février). Consulté le 14 février 2016, à l’adresse http://www.aalto.fi/en/current/news/2016-02-09/
Voir les analyses sur cette étude dans le fil de discussion suivant : [EGD-discu] Étude, 2016 (14 février), lancé par le mail archivé à l’adresse https://listengine.tuxfamily.org/ergodis.org/discussions/2016/02/msg00504.html
« Disposition Dvorak » : « Dispositions inspirées de la méthode Dvorak » : « Français » : « Marsan », dans Wikipédia. Consulté à l’adresse https://fr.wikipedia.org/wiki/Disposition_Dvorak#Marsan
Yves Neuville : Le Clavier bureautique et informatique: Rapport remis au Ministère du redéploiement industriel et du commerce extérieur et à l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail, 1985. Paris, France: Cedic-Nathan. ISBN : 978-2-7124-1705-5
Philippe Magnabosco @PhM_Norma .@FRG2M @ShriBenjamin Donc dans votre perspective la saisie est toujours assistée, et corrigée exceptionnellement. Est-ce possible partout ? 02:41 - 30 mai 2016 https://twitter.com/PhM_Norma/status/737217265515540480
Un ami lointain m’a envoyé le lien de cette page pour les nombreuses idées qu’elle contient ; je tiens à l’en remercier à cet endroit.
Denis Lafay : Edgar Morin : « Le temps est venu de changer de civilisation », [Débats > Grands entretiens], 2016 (11 février). Consulté le 7 mars 2016, à l’adresse http://acteursdeleconomie.latribune.fr/debats/grands-entretiens/2016-02-11/edgar-morin-le-temps-est-venu-de-changer-de-civilisation.html
Le 27 avril 2016, Philippe Magnabosco (@PhM_Norma) a tweeté : « @AFNOR @illogict La disposition est compatible avec les deux (Normes ISO/IEC 9995) mais elle ne se détourne pas de la géométrie actuelle. » https://twitter.com/PhM_Norma/status/725350799543513089
Yves Neuville : Le Clavier bureautique et informatique: Rapport remis au Ministère du redéploiement industriel et du commerce extérieur et à l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail, 1985. Paris, France: Cedic-Nathan. ISBN : 978-2-7124-1705-5. Page 47.
Cette partie de la norme fait l’objet d’une description exhaustive et d’une analyse dans Wikipédia, article « ISO/CEI 9995 », section « ISO/CEI 9995-11 - Les touches mortes », à l’adresse https://fr.wikipedia.org/wiki/ISO/CEI_9995/#ISO.2FCEI_9995-11_-_Les_touches_mortes
SIL acquires rights to Keyman software | Keyman, 2015 (octobre). Consulté le 16 janvier 2016, à l’adresse http://keyman.com/sil-acquisition/
Comme sur cette version multilingue du clavier des États-Unis pour Mac OS X : J. ‘mach’ Wust : U.S. custom – A Keyboard Layout with a Compose Key for Mac, 2010 (20 août). Consulté le 11 septembre 2015, à l’adresse http://uscustom.sourceforge.net/
« Ayant écrit moi-même beaucoup de pilotes de clavier divers pour PC, j’ai à dire qu’il faut savoir comment la technologie courante fonctionne […] » (« Having written many different keyboard drivers myself for PCs, I have to say that one has to know how the current technology works […] »). Unicode Mail List Archive: Re: unicode values for keyboard keys?, 1997 (27 août). Consulté le 12 mars 2016, à l’adresse http://www.unicode.org/mail-arch/unicode-ml/Archives-Old/UML009/0576.html
Karl Pentzlin : Extremtastatur - Direkte Eingabe von Akzenten, Sonderbuchstaben und Sonderzeichen, 2014 (11 novembre). Consulté le 11 décembre 2014, à l’adresse http://www.extremtastatur.de/
Karl Pentzlin : Vorschlag zur Erweiterung der deutschen PC-Standardtastatur, 2010 (23 octobre). Consulté le 3 décembre 2014, à l’adresse http://www.pentzlin.com/ErweiterungDeutscheTastatur2.pdf
La communauté du bépo - Disposition de clavier francophone et ergonomique bépo, 2009 (8 mars). Consulté le 28 mars 2016, à l’adresse http://bepo.fr/wiki/Communaut%C3%A9
Michael S. Kaplan : Dead keys are not intuitive | Sorting it all Out, v2!, 2004 (17 décembre). Consulté le 27 août 2015, à l’adresse http://www.siao2.com/2004/12/17/323257.aspx
Voir le clavier vietnamien et l’un des trois claviers lituaniens sous Windows (appelé « Lituanien » sans plus). Par rapport au clavier vietnamien, Microsoft a reçu des plaintes d’utilisateurs, visiblement parce que la bascule AltGr est manquante alors que la disposition est faite pour une utilisation avec cette bascule. Or une bascule similaire existe. Elle est présente sur les dispositions trilogiques multimodales, variantes 2 et supérieures. Sur le clavier vietnamien de Windows, lire les billets de blog de Michael Kaplan, à commencer par :
Michael S. Kaplan : A year later, and the Vietnamese keyboard isn’t any better | Sorting it all Out, v2!, 2007 (31 janvier). Consulté le 27 août 2015, à l’adresse http://www.siao2.com/2007/01/31/1564299.aspx
« Unicode aims to be expressive enough to model all plain text. That means, it inherits the non-reducible complexity of text. Even the insight that the complexity is non-reducible would be a big step forward. »
Re: Unicode in the Curriculum? from Asmus Freytag (t) on 2016-01-01 (Unicode Mail List Archive). Consulté le 15 janvier 2016, à l’adresse http://www.unicode.org/mail-arch/unicode-ml/y2016-m01/0001.html
Karl Pentzlin : T2-Tastatur - Direkte Eingabe von Akzenten, Sonderbuchstaben und Sonderzeichen, (sans date). Consulté le 6 avril 2016, à l’adresse http://www.acssoft.de/t2-tastatur/
Yves Neuville : Le Clavier bureautique et informatique: Rapport remis au Ministère du redéploiement industriel et du commerce extérieur et à l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail, 1985. Paris, France: Cedic-Nathan. ISBN : 978-2-7124-1705-5. Page 66.
Bépo technique - Disposition de clavier francophone et ergonomique bépo. Consulté le 31 janvier 2016, à l’adresse http://bepo.fr/wiki/B%C3%A9po_technique
Cf la carte du clavier Neuville sur le site de MNA, page Clavier Azerty universel (dernière mise à jour 30 janvier 2016). Consulté le 28 mars 2016, à l’adresse http://accentuez.mon.nom.free.fr/Clavier-AZERTY.php
Le Microsoft Keyboard Layout Creator, ou MSKLC, un logiciel gratuit permettant de créer et de personnaliser des dispositions de clavier sous forme de pilotes au format Windows : Microsoft Keyboard Layout Creator 1.4 sur le site du Microsoft Download Center : https://www.microsoft.com/en-us/download/details.aspx?id=22339
(« Die T2-Belegung ist aber ziemlich unübersichtlich, die Anordnung teilweise kaum nachvollziehbar und die Möglichkeiten des Keyboard Layout Creators reichen für eine vollständige Umsetzung nicht aus, weshalb doch wieder abweichende Belegungen notwendig werden. Ich habe stattdessen von Neuem mit der deutschen Belegung angefangen […] »)
Yves Goergen : Tastaturbelegung Deutsch mit Sonderzeichen – topic config – unclassified software development, 2014 (28 août). Consulté le 31 décembre 2015, à l’adresse http://unclassified.software/de/topics/kbd-de-ext
Ces deux modificatrices ont été implémentées sous Windows pour le support de claviers japonais de marque Fujitsu, mais on n’est pas obligé de les utiliser avec les touches virtuelles associées. L’une d’entre elles sert d’ailleurs sur la disposition de clavier ergonomique allemande Neo2, où elle constitue l’une des trois paires de modificatrices : Neo – Ergonomisches Tastaturlayout. Consulté le 21 décembre 2015, à l’adresse http://neo-layout.org/
Cf. aussi ma page d’utilisateur et ses sous-pages sur le wiki du bépo : http://bepo.fr/wiki/Utilisateur:Marcel
Le lien est redirigé depuis le lien sur cette page de présentation : https://msdn.microsoft.com/en-us/globalization/keyboardlayouts.aspx
Philippe Magnabosco (@PhM_Norma) : « Aujourd'hui le point “.” est accessible via la touche Majuscule du #clavierfrançais » (07:51 - 28 avr. 2016) : https://twitter.com/PhM_Norma/status/725699032799125505
Philippe Fonsegrive, commentaire sur Avec le clavier Azerty, « il est presque impossible d’écrire en français correctement », 2016 (19 janvier). Consulté le 24 janvier 2016, à l’adresse http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/01/19/avec-le-clavier-azerty-il-est-presque-impossible-d-ecrire-en-francais-correctement_4849787_4408996.html
Le 20 avril 2016, _iQwex_ (@GirardotIqwex) a tweeté à Philippe Magnabosco (@PhM_Norma) : « Ensuite, l’@ et le # plus accessible, même si je ne sais pas où. La ponctuation aussi organisée que sur le bépo » https://twitter.com/iQwex_/status/722844559042936832
Un ami lointain m’en a fait part. Je lui exprime toute ma gratitude.